Une récente étude de l’économiste Vincent Vandenberghe de l’UCL parue dans la revue Regards économiques, a mis en évidence un phénomène bien belge, à savoir la paupérisation du centre des villes par rapport à leur périphérie, tendance qui différencie notre pays de ses voisins. Les trois Régions belges sont touchées, mais le cas de Bruxelles est d’autant plus critique que le territoire de la Région est restreint à sa zone urbaine et que la pauvreté frappe « à plein », par comparaison avec la Flandre et la Wallonie.
Les réformes institutionnelles successives et leurs lois de financement ont organisé l’appauvrissement des régions wallonne et bruxelloise. Sans réforme institutionnelle explicite, la majorité Arizona enfonce un peu plus ces deux Régions dans la pauvreté. L’objet de la présente note d’analyse n’est pas de revenir sur les causes de cette évolution ni sur les moyens de l’enrayer. On rappellera que le Centre d’études Jacques Georgin a publié antérieurement la comparaison entre la richesse produite par la Région bruxelloise et celle de ses résidents et présenté des simulations permettant d’attribuer une partie des impôts des personnes physiques en fonction du lieu de travail et non plus en fonction du lieu de domicile. On ajoutera aussi que la pauvreté structurelle de la Région bruxelloise trouverait une solution de bon sens si l’on faisait coïncider ses limites politiques avec son aire économique réelle.