L’intelligence artificielle (IA) s’installe progressivement dans nos vies quotidiennes : dans les soins de santé, dans les milieux de travail, à l’école, dans l’administration, parfois même dans nos choix personnels. Ce développement rapide soulève de nombreuses interrogations — technologiques, sociales, éthiques — qui restent trop souvent hors de portée du débat citoyen.
Or, derrière cette apparente neutralité technologique, se cachent des logiques de pouvoir, des intérêts économiques, des biais systémiques. L’IA n’est jamais « neutre » : elle est pensée, développée, déployée selon des choix politiques, culturels et économiques. Ces choix doivent être discutés, interrogés, critiqués.
C’est pourquoi, dans le cadre des missions de l’éducation permanente telles que définies par le décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Centre d’études Jacques Georgin présente cette note d’analyse, qui constitue les actes du colloque organisé le 18 mars 2025 au sein de l’hémicycle du Parlement de la Région bruxelloise, comme outil de conscientisation et d’appropriation citoyenne.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté de :
- Comprendre les logiques technologiques à l’œuvre et les rapports de domination qu’elles peuvent renforcer (accès inégal au numérique, dépendance aux multinationales, invisibilisation des décisions algorithmiques) ;
- Questionner les récits dominants qui présentent l’IA comme inéluctable ou neutre ;
- Ouvrir des espaces de débat, de formation critique et de participation active pour permettre à chacune de se réapproprier ces enjeux ;
- Mobiliser enfin, pour co-construire des alternatives concrètes et faire valoir des choix collectifs en matière de gouvernance technologique.
L’objectif de ce travail est donc double :
1° Favoriser une lecture critique des transformations sociales induites par l’intelligence artificielle ;
2° Encourager l’action citoyenne autour d’une technologie qui ne doit pas rester opaque, mais devenir compréhensible, maîtrisable, et orientée vers le bien commun.