La transition de la motorisation thermique vers une mobilité durable d’ici 2040 constitue un enjeu majeur pour l’Union européenne, tant sur le plan climatique que social. Face à l’urgence soulignée par les rapports du GIEC et aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris (2015), l’UE s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Or, le secteur des transports représente près de 25 % des émissions de CO₂ de l’Union et demeure l’un des rares à ne pas amorcer de baisse significative, ce qui impose des transformations structurelles rapides et ambitieuses.
Animé par une volonté d’éducation permanente, le Centre d’études Jacques Georgin a choisi une approche résolument collective et ancrée dans les territoires. Ainsi, plutôt que de se limiter à une expertise descendante, il a puisé son inspiration dans les échanges qu’il a pu avoir avec des citoyens, experts, opérateurs de transports publics et associations de défense de l’environnement.
La présente note d’analyse propose une analyse croisée des technologies disponibles et des leviers juridiques à activer au sein de l’UE : quotas d’émission, normes d’homologation, fiscalité verte, aides aux infrastructures de recharge et contrats de concession. À partir de cas pilotes choisis en Wallonie et à Bruxelles, elle détaille les mécanismes réglementaires, identifie les freins et suggère des indicateurs de suivi partagés entre collectivités et société civile.