Note d’analyse 3-25 l Comprendre et désamorcer les dynamiques de violence au sein des établissements scolaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles

La montée des violences en milieu scolaire constitue un enjeu majeur pour la qualité de l’enseignement et le bien-être des élèves. En Fédération Wallonie-Bruxelles, 20 % des élèves déclarent subir des actes de harcèlement « quelques fois par mois », une proportion équivalente à la moyenne OCDE et qui masque pourtant d’importantes inégalités : les élèves issus des deux premiers quartiles socio-économiques sont harcelés à 28 % contre seulement 12 % pour les quartiers les plus favorisés . Sur le terrain, ces chiffres se traduisent concrètement : en octobre 2023, une rixe entre deux groupes d’élèves à l’Athénée Royal de Liège a entraîné la suspension de quatre jeunes et l’activation d’un protocole de médiation en urgence, illustrant la fragilité du climat scolaire face aux violences physiques . Parallèlement, le cyberharcèlement gagne du terrain : la diffusion d’une photo compromettante sur Snapchat à Schaerbeek en janvier 2025 a provoqué l’intervention du Centre PMS et le lancement d’ateliers de prévention numérique. Ces formes de violence nuisent à l’estime de soi, perturbent l’apprentissage et renforcent le sentiment d’insécurité, compromettant la réussite scolaire et creusant les inégalités sociales. Comprendre et désamorcer ces dynamiques s’impose donc comme une priorité pour garantir un climat d’apprentissage serein et inclusif.

La présente note d’analyse se propose de :

  1. décrire les différentes formes de violence en milieu scolaire ;
  2. analyser leurs causes principales ;
  3. présenter leur répartition démographique et socio-économique ;
  4. comparer la situation de la FWB à celles de la France et des Pays-Bas ;
  5. dégager des pistes de solutions applicables dans une démarche d’éducation permanente et de co-construction locale.